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Interview Arnaud Lacroix CMO Arolla pour le monde informatique sur l'impact de l'IA associée aux pratiques de développement craft
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13/05/2025 Arnaud Lacroix

Le Monde Informatique : l'IA associée au CRAFT a un impact énorme sur la dette technique

Retrouvez l’article sur lemondeinformatique.fr

Développer des logiciels dans la précipitation expose les entreprises au risque de devoir effectuer, plus tard, des corrections majeures, coûteuses en temps et en énergie. Le Software Craft propose un panel d’outils pour les développeuses et développeurs pour éviter d’accroître la dette technique à l’heure de la génération de code avec des agents IA. Arnaud Lacroix explique : « Le craft désigne l’artisanat logiciel, une approche de développement née dans l’Illinois aux USA, diffusée en Angleterre, puis démocratisée en France par la première communauté de ‘software crafters’, Arolla, notamment sous l’impulsion de Cyrille Martraire, son cofondateur. Les pratiques craft permettent de concevoir des logiciels de meilleure qualité. De nombreuses études scientifiques ont démontré l’impact positif de ces pratiques sur les coûts de maintenance logicielle. »

Utiliser l’IA à bon escient

Arolla a compilé et synthétisé ces études pour concevoir l’outil IA & CRAFT Impact Calculator, qui évalue objectivement les effets indésirables – financiers, temporels, énergétiques – d’un code de mauvaise qualité. Ces données, longtemps restées abstraites pour les fonctions moins techniques d’une entreprise, permettent désormais d’identifier la valeur délivrée par les équipes techniques. Une fois un diagnostic de maturité CRAFT posé (“Craft Radar”), les équipes d’Arolla disposent d’une vision claire afin de prioriser et découper les différents chantiers et adapter leur accompagnement. « Quelles sont les habitudes de développement ? Quelles bonnes pratiques sont déjà en place ? Quelles sont les performances logicielles ? Comment la donnée est-elle sécurisée ? Quel est le niveau d’usage des agents IA ?  Une fois ces éléments identifiés, nous pouvons intervenir pour travailler main dans la main avec les équipes techniques de nos clients et réorienter certains usages (“Craft Booster”). Par la suite, les ‘arolliens’ peuvent continuer à accompagner nos clients pendant plusieurs mois, voire plusieurs années en fonction des besoins et de la complexité .»

Toujours selon Arnaud Lacroix, l’essor des assistants IA et les nouvelles possibilités qu’ils offrent ne doivent surtout pas se faire au détriment de la qualité du code : « On parle beaucoup des assistants d’IA générant du code. Pourtant, sans encadrement ni configuration adéquate, le code généré accentuera forcément la dette technique de manière colossale. Une dette que l’on cherchera à corriger rapidement et donc en utilisant l’IA. Mais celle-ci sera toujours alimentée par du code et des données imparfaites. C’est un véritable cercle vicieux. »

Un impact fort sur le chiffre d’affaires

D’après une étude menée par CodeScene*, les chiffres sont éloquents : 23 à 42 % du temps des développeurs est gaspillé en raison de la dette technique et du mauvais code. En complément de cet état de base, pour chaque augmentation de 25 % de l’adoption de l’IA, le modèle DORA* projette une diminution de 7,2 % de la « stabilité de la livraison » des nouvelles fonctionnalités produites.

Arnaud Lacroix conclut : « Nous travaillons parfois avec des organisations comptant 2 000 développeurs, pour lesquelles le gain de temps devient colossal pouvant s’élever à plusieurs dizaines de millions d’euros (environ 150 000€** par an par équipe de développement). Et cela sans compter l’impact positif sur la santé d’une entreprise et de ses collaborateurs de réaliser des tâches plus créatives, innovantes ou à plus forte valeur ajoutée.»

*source et études citées : IA & CRAFT impact calculator